Le bestiaire de Jean-Marie Le Pen

Descendant de pêcheurs mais aussi de fermiers, toute la vie du Menhir aura été en compagnie d’animaux, parfois insolites. Loin de l’image de grand méchant de la République, il a toujours aimé s’entourer de bêtes, qui allaient de pair avec son amour de la nature, du grand air et de l’enracinement. Petit tour d’horizon d’une véritable animalerie.

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Descendant de pêcheurs mais aussi de fermiers, toute la vie du Menhir aura été en compagnie d’animaux, parfois insolites. Loin de l’image de grand méchant de la République, il a toujours aimé s’entourer de bêtes, qui allaient de pair avec son amour de la nature, du grand air et de l’enracinement. Petit tour d’horizon d’une véritable animalerie.

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À la Trinité-sur-mer, Maman Le Pen refusait catégoriquement le moindre chien, soucieuse du bon état de son jardin. Jean-Marie, que l’on appelle encore Jean comme son père, grandit entre les chats Mickey et Négus.
Les années étudiantes et militaires rendent malaisée la vie avec un animal, mais sitôt emménagé avec Pierrette le Menhir acquiert un chat, Chiffon. Puis ce seront Pitou, Wasa, Flambard à Montretout. Le dernier empereur du Vietnam, Bao Dai, lui offre le chat Quenai, puis plus tard avec Jany il y aura Vassia, Vanille, et le dernier Zorro, un bâtard noir et blanc.
Marine Le Pen est devenue célèbre pour son amour des chats, mais elle aura eu de qui tenir !

Les chiens

Jean-Marie Le Pen est aussi passé à la postérité pour ses grands chiens, dobermans et beaucerons, fidèles compagnons de sa vieillesse. Mais la longue liste des chiens qui l’auront accompagné commence par Rainbow, l’excentrique cadeau du gangster Henry Botey : un caniche nain argenté, race rare et luxueuse, une petite bête facétieuse qui faisait des tours de cirque avec des ballons.
À Montretout, un berger allemand et une succession de dobermans se suivent pour parer aux velléités de cambriolages ou d’agressions politiques. Jany et les filles Le Pen insistent ensuite pour que les chiens soient adoptés plutôt qu’achetés, introduisant divers lévriers d’Ibiza, et enfin les deux grands beaucerons Sergent et Major, qui accompagneront Jean-Marie Le Pen jusqu’à la fin.

La ferme et la forêt

La Bretagne des années 30 et 40 est rurale, foisonnante d’oiseaux et de bêtes diverses comme l’a raconté Per-Jakez Hélias dans son Cheval d’Orgueil qu’appréciait beaucoup Jean-Marie Le Pen.

Les cieux et la mer sont pleins de goélands, rouge-gorges, cormorans, hérons, chouettes, animaux familiers des littoraux de l’Ouest qui nourrissent l’imaginaire d’un jeune Français de ces régions. Plus à notre hauteur, le petit peuple des fermes défile sur les marchés et dans les pardons où participent les Le Pen en bons Bretons : les cochons et les chèvres nourrissent les hommes, pendant que dans les fourrés autour des maisons les daims et renards se cachent à l’approche des motos de la Wehrmacht ou des maquisards du Morbihan sous l’Occupation. Jean-Marie Le Pen, c’était aussi une France qu’on n’appelait pas encore “la France périphérique”

... et un peu d'exotisme

Il ne faut pas oublier quelques curiosités dans la ménagerie du Menhir : de nombreuses rencontres insolites pendant les voyages militaires et politiques, ou pendant les vacances.

Jean-Marie Le Pen et Jany seront aussi très attachés au rat albinos Gaston, membre chéri de la maisonnée au cours des années 80-90, sauvé d’un gang de chats de gouttière. Il y aura aussi des hérissons à Montretout, venant en petite procession partager l’assiette du patriarche.

L’espace d’une journée, un ami forain du tonton flingueur de la politique française voudra même offrir à la famille un singe : peine perdue, le primate cause une panique générale en filant dans les arbres autour de la maison, et repart chez son maître le soir même. Avec un peu plus d’apprivoisement, la postérité aurait pu avoir quelques clichés mémorables à ajouter au zoo du Menhir !