Pour Claude Chabrol,  Jean Marie Le Pen était un “fout-la-merde magnifique”

“Il était marrant…un fout-la-merde” Claude Chabrol revient sur son amitié de jeunesse avec Jean-Marie Lepen sur les bancs de l’école de droit. Devenu au fil des ans un intouchable de la sphère médiatique, Jean-Marie Le Pen laisse au célèbre cinéaste le souvenir joyeux d’un camarade tapageur et rigolard.

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“Il était marrant…un fout-la-merde” Claude Chabrol revient sur son amitié de jeunesse avec Jean-Marie Lepen sur les bancs de l’école de droit. Devenu au fil des ans un intouchable de la sphère médiatique, Jean-Marie Le Pen laisse au célèbre cinéaste le souvenir joyeux d’un camarade tapageur et rigolard.

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Pendant ses années mouvementées à la Faculté de droit de Paris (qui n’existe plus depuis 1970), sur la place du Panthéon, Jean-Marie Le Pen croise toute une galerie de jeunes gens qui deviendront célèbres chacun à leur manière : Rikardos Someritis, future star des médias de gauche en Grèce, Jacques Peyrat qui finira maire de Nice, le socialiste André Labarrère qui deviendra lui maire de Pau, Jean Tibéri… et le cinéaste Claude Chabrol, qu’il considère comme “un bon copain”.

Quand les deux amis parlent l’un de l’autre, des années plus tard, on sent une affection de joyeux compères.

Pour Chabrol, “un fout-la-merde magnifique”

Claude Chabrol évoque avec amusement cette partie de sa jeunesse dans plusieurs émissions de télévision. J’étais copain comme cochon avec Le Pen ! Il entrerait là, on se taperait sur l’épaule ! ” dit-il non sans provocation pour le reste du plateau, qui a du mal à imaginer le Menhir comme quelqu’un de sympathique et d’humain.

L’amitié s’est forgée dans les soirées bien arrosées de la Corpo de droit, que Chabrol décrit dans son ouvrage Et pourtant je tourne comme “un foutoir permanent.. très chaleureux ! ”. Les danses, la drague, les jeux, les fêtes déguisées s’enchaînent. Chabrol joue du piano, Le Pen fait danser les filles.

Pour le cinéaste de la Nouvelle Vague, avant d’être le diable de la République, Jean-Marie Le Pen était là pour s’amuser, pour effrayer les bourgeois, pour “foutre la merde”. Un éternel jeune fêtard, même en politique.

Pour Le Pen, “un passionné de cinéma, très copain”

Dans des interviews et dans ses écrits, Jean-Marie Le Pen se rappellera Chabrol, qui après les cours entraînait ses amis au cinéma, déjà un cinéphile particulièrement cultivé, “une encyclopédie vivante du cinéma” !

Le Menhir gardera aussi aux réalisations de Chabrol une attention particulière, notamment avec la sortie du Cheval d’Orgueil en 1980, adaptation du livre éponyme de Per-Jakez Hélias qui évoque une Bretagne rurale et traditionnelle semblable à celle qu’aura connu Le Pen.

Au décès de son ami en 2010, le Menhir fera part de sa “grande tristesse”. À présent, il l’a rejoint pour des discussions sans fin sur le cinéma et leurs souvenirs de fac.